Le temps passe
Les souvenirs se lassent
Le monde m'échappe
Les hommes brûlent des étapes.
La vie, oh la vie!
Elle ne fait que passer!
La révolte se réveille
Trop silencieuse
Les mots se heurtent
L'homme insensé
Abandonne par terre,
Rouée de coups bas,
Comme du bétail
La femme qui l'aime.
La solitude enveloppée de silences
S'arrache les mots
Que le vent balaye
Et la pluie débarbouille.
Les cris incessants
Qui résonnent dans le vide
Suffoqués par la peur
Sont interdits par la douleur.
La gorge se crispe
La bouche bave
Le corps se lève
Devant son enfant qui pleure.
Un dernier effort
Elle serre son petit dans les bras
Tandis que le barbare
S'avachi par terre comme un vautour
Après avoir fini avec sa proie ...
Un dernier souffle de courage
Une femme qui court
Engloutit par la nuit.
La peur au ventre
Elle court, elle pleure.
La lune étant le seul témoin
D'une décision enfin prise,
Adoucit son chemin
Elle sait que cette histoire
Ne se répétera pas le lendemain ...
Le temps passe
Les souvenirs se lassent
Le monde m'échappe
Les hommes brûlent des étapes.
La vie, oh la vie!
Elle ne fait que passer!
Naria Radatos